Hsing I
Le Hsing I Chuan ou poing du corps et de la pensée
Le Hsing I Chuan ou poing du corps et de la pensée est une boxe reliée au système Nei chia ou interne issue des écoles rattachées à la philosophie du Tao, par opposition aux écoles dites externes ou Wai Chia reliées au courant Bouddhiste (Shaolin Chuan). Des trois arts majeurs du courant Nei Chia reliés au mont Wu Dang, c’est sans aucun doute le Hsing I le plus ancien de tous, du moins du point de vue historique. Il prend ses racines au onzième siècle, son fondateur est le général Yue Fei (1103- 1142) avec une boxe appelée alors Yao san Shou (ou les trois mains de Yao) .
Le Hsing I Chuan est une boxe basée sur le système de cinq éléments (c’est pourquoi on l’appelle aussi Wu Xing chuan ou boxe des cinq éléments). Ces éléments sont : l’eau ou Tsuan chuan, le feu ou Huo chuan, la terre ou Heng Chuan, le métal ou Pi chuan (le poing mère) et le bois ou Peng chuan. S’y ajoute le système des douze animaux à savoir : le dragon, le tigre, la colombe, le tai (oiseau mythique un peu comme le phoenix), le faucon, l’hirondelle, le coq, le serpent, le cheval et le double cheval, le singe et le couple aigle-ours.
L’importance du travail de la force est très particulier au Hsing I. Etant une boxe issue du système dit interne, le travail du Chi et du Li est l’essentiel du travail et nettement moins l’aspect de la technique. Pour le Hsing I, l’important est d’avoir le corps (l’enracinement) et l’esprit (l’intention) réunies. C’est de cette union que la force se manifestera. Le but de « cultiver la force » est en premier lieu le combat, mais aussi l’éveil et la fusion avec le Tao.