Neilien

Association d'Arts Martiaux Traditionnels

Styles pratiqués

Tai Chi Chuan

Les Tai Chi Chuan des familles Yang et Chen


La boxe de la famille Chen consistait à l’origine en cinq « Lu » ou formes, deux « Pao Tchui » ou formes pour travailler l’explosion de la force. Elle fut codifiée en une seule forme par Chen Chang Hsin (de là le nom aussi de Chang Chuan ou poing long du Tai Chi Chuan) qui donna naissance à la vieille école. Chen Yu Ben créera la nouvelle école (Sin Jia) et Chen Chin Ping la petite école ou Shiao Jar.

L’école Yang est issue directement de la vieille école Chen. Yang Lu Chan fut le premier non membre du clan à être initié par Chen Chan Hsin. Le Maître Yang Lu Chan eut un élève appelé Wu Yu Hsiang, qui désireux de poursuivre ses études décida de rendre visite au Maître Chen Chan Hsin. En route il entendit parler du Maître Chen Chin Ping et décida de rester avec lui pour apprendre la petite école.

Il est important de signaler que parallèlement une autre boxe Wu s’est développée issue de l’école Yang. Yang Lu Chan eut un élève appelé Quan You, d’origine mandchoue, qui appris à son tour le Tai Chi Chuan à son neveu Wu Jian Quan donnant naissance à une nouvelle branche. Elle se caractérise par des mouvements lents et rapides. Quoique proche du style Yang il se caractérise par des mouvements légèrement penchés.


Tai Chi Chuan

Sun Shi Tai Chi Chuan ou la boxe des pas rapides


Bien qu’étant la plus méconnue des branches de Tai Chi Chuan, l’école Sun est reconnue dans toute la Chine comme partie intégrante de quatre familles ou styles de compétition.

A l’âge de 55 ans ayant obtenu la maîtrise de trois arts, le Maître Sun Lu Tang réorganise la forme de l’école Wu en incluant les principes du Hsing-I et du Pa Kua Chan créant ainsi le style Sun. Il se caractérise par l’utilisation des pas du Pa Kua Chang , des mouvements de la taille du Hsing I Chuan et de la souplesse du Tai Chi Chuan. Le Tai Chi Chuan de l’école Sun permet de faire le lien avec ces autres arts (Hsing I, Pa Kua). Ses postures sont relativement hautes, les pas, pas plus larges que les épaules, les mouvements sont plus courts et compacts afin que corresponde une action à chaque pas. Le Tai Chi Chuan de l’école Sun est aussi appelé Tai Chi de pas rapides où vivants. La raison principale réside dans le fait que le Tai Chi Chuan est conçu dans une approche directement martiale et donc prêt à utiliser. Les déplacements sont concentrés sur la notion d’avancer et reculer avec le rythme commun à toutes les formes de combat (boxes où autres) afin de développer une naturalité dans les mouvements et d’utiliser la force entière du corps ainsi que l’énergie (Hu Yuan Chi).

Le style Sun se caractérise par ses mouvements d’ouvrir-fermer. Ils permettent de concentrer le chi (énergie) dans le Tan Tien (point situé dans l’abdomen à trois doigts du nombril) ainsi que dans le torse et les mains pour développer une force « courte »extrêmement efficace et explosive. S’il est vrai que le Maître recommande de ne pas pratiquer l’art uniquement dans le but de combattre mais pour améliorer sa santé, l’efficacité martiale est indéniable grâce aux apports du Hsing I et du Pa Kua Chang.

Ce Tai Chi Chuan d’une simplicité apparente permet d’être pratiqué par le plus grand nombre et à tout âge. Ses postures sont proches du naturel, aucune n’est forcée de façon à ne pas exercer trop de pressions sur les articulations (du moins dans le processus d’apprentissage contrairement à d’autres écoles qui travaillent dès le départ avec des postures basses ou larges). On se déplace comme dans la marche de tous les jours en changeant constamment le poids pour éviter de fatiguer les articulations. Cette simplicité cache le travail intérieur qui reste inaccessible sans la compréhension profonde de l’art martial interne.

Au niveau de la technique, le Tai Chi Chuan de la famille Sun est aussi très complet. Issu de l’expérience du Maître en combat réel, les travaux des pas associés à l’esquive du Pa Kua Chan ainsi que les techniques de projections et Chin-Na ou « arm-lock » sont présents, ainsi que la tenue du corps à savoir : l’alignement droit du buste et de la colonne qui permet un meilleur usage de la force issue du Hsing-I et une meilleur flexibilité du corps dans le combat contre des gens plus lourds (Le Maître était de constitution petite et pas très lourd).

Le Maître Sun Lu Tang fût un des premiers à parler et écrire sur les trois boxes : Hsing-I, Pa Kua,Tai Chi Chuan) comme d’une seule et même famille aux mêmes principes et formant un seul Art (Nei Chia où Art de l’interne). Sun Lu Tang n’enseigna le Tai Chi que très tardivement. Au début il enseigna les trois arts de façon séparée puis considéra son Tai Chi Chuan comme la somme de toutes ses connaissances. Une sorte d’aboutissement de sa vie de pratiquant. C’est ainsi qu’à la fin de sa vie (vers 73 ans ) il commença à l’enseigner publiquement. C’est aussi la raison pour laquelle elle reste des quatre «familles» du Tai Chi Chuan la plus méconnue. Sa fille, le Maître Sun Jia Yun popularisera l’école.

Dans le cadre de l’école Nei Lien qui est une école de Hsing I – Pakua Chang nous travaillons d’abord la forme dite de 24 mouvements ou forme de Pekin (influencée majoritairement par l’école Yang) pour ensuite évoluer vers le Tai Chi Chuan de l’école Sun (la forme est composée de 98 mouvements), autre façon de mieux comprendre le principe d’ouvrir et fermer car ceci est le principe essentiel de la boxe.


Tai Chi Chuan

Wu Tai Chi Chuan


La boxe de Wu Yu Hsiang, également appelée Jiao Jar ou petite école n’était pas autre chose que la petite école de la famille Chen.

Elle devient une nouvelle branche appelée Wu Tai Chi créé par Wu Yu Hsiang. Il combina la forme Yang avec le Shao Jar de l’école Chen pour créer l’école Wu. Il eu un élève très fameux le Maître Hao Wei Chen , d’ailleurs l’école Wu est parfois nommée aussi Hao pour la distinguer de l’école Wu du Maître Wu Jian Quan. Maître Hao Wei Chen enseigna au Maître Sun Lu Tang le Tai Chi Chuan qui à son tour combinera l’école Wu avec le Hsing I et le Pa kua et donnera naissance à l’école Sun de Tai Chi Chuan.

Wu Tai Chi ChuanChaque posture de la forme Wu a quatre stades : le Commencement qui permet de passer du stade de Wu Chi (non différencié) à celui de Tai Chi autrement dit matérialiser l’intention Yi, Adhérer, qui permet de passer du Tai Chi au principe de différenciation Yin et Yang, c’est à dire la notion de plein et vide, Ouvrir, ou le moment d’initier l’attaque ou la défense, et Fermer quand l’action d’attaquer ou de défendre se déroule. Des quatre principes, ouvrir et fermer restent les plus ésotériques notamment dans l’application au combat ce que sera une des caractéristiques majeures du Tai Chi Chuan de l’école Sun.


Tai Chi Chuan

Sun Lu Tang


Le Maître Sun Lu Tang naquit dans une famille de commerçants à Pao Ting une bourgade à 100 km de Pekin dans le comté de Wen dans la province de Hopei. A l’adolescence, il poursuit son apprentissage des arts martiaux auprès de maître Li Kuei Yuan, Maître très réputé de Hsing I et élève du fameux Kuo Yun Shen.

Li décide de le présenter à son Maître Kuo Yun Shen qui assiste à une démonstration du jeune Sun ; ébloui, il le prend pour élève. Sun restera avec Kuo Yun Shen une dizaine d’années. Malgré tout il dira toujours que son Maître de Hsing I fut Li Kuei Yuan avec qui il était resté pendant seulement trois ans, tant son respect pour Li était grand.

Sun Lu TangAu bout de ces dix années passées auprès du Maître, Kuo décide de l’ envoyer chez son ami Cheng Ting Hua, Maître très réputé de l’école du Pa Kua Chang et sans doute le meilleur élève du Maître Tung Hai Chuan. Sun Lu Tang restera une dizaine d’années auprès de Cheng et obtiendra à son tour la maîtrise de cet art. Sun avait à peine trente six ans .

Sun Lu Tang enseignait à Pekin quand il fit la connaissance du Maître Hao Wei Cheng qui, étant malade fût recueilli par Lui. Le Maître Hao reste chez Sun Lu Tang pendant toute sa période de convalescence et ne sachant pas comment le remercier de son attention , décide de lui apprendre le Tai Chi Chuan (école Wu). Sun était déjà un Maître réputé et un expert de la boxe interne, ainsi il assimila les principes du Tai Chi Chuan en peu de temps (Il travaille avec le Maître Hao environ huit mois), il s’exerça essentiellement au touei shu (système des mains collantes) pour comprendre le système de la force ainsi que la forme.

A l’âge de cinquante ans, Il maîtrise les trois arts ce qui lui donna le surnom de  » Maître de trois paumes  » : Le Hsing i , le Pa Kua Chang et le Tai Chi Chuan ; d’ailleurs le Maître Sun n’aimait pas ce surnom.

A soixante-dix ans Il devient le président de l’association Nationale des arts du poing chinois et de l’association de boxe du Kiangsu qui sanctionnait un niveau extraordinaire et une moralité sans défaut. Il meurt à soixante-quatorze ans en 1933. Le Maître Sun Lu Tang était aussi connu par son haut niveau intellectuel, d’ailleurs il parlait plus volontairement de philosophie et d’astronomie que de la boxe, même s’il écrivit cinq livres concernant la boxe .

Sun Lu Tang sltelevesSun Lu Tang eu trois enfants, deux garçons et une fille, ce fût sa fille Sun Jian Yun qui popularisa et transmit son art, notamment son Tai Chi Chuan. Le Tai Chi Chuan de l’école Sun bien qu’étant la plus méconnue des branches de Tai Chi Chuan, est reconnue dans toute la Chine comme partie intégrante de quatre familles ou styles de competition , Le style Sun se caractérise par l’utilisation des pas du Pa Kua Chang , des mouvements de la taille du Hsing I Chuan et de la souplesse du Tai Chi Chuan. Le Tai Chi Chuan de l’école Sun permet de faire le lien avec ces autres arts (Hsing I, Pakua) , ses postures sont relativement hautes et les pas, pas plus larges que les épaules, les mouvements étants plus courts et compacts permettent de correspondre à chaque pas une action.

Le style Sun se caractérise par ses mouvements d’ouvrir-fermer que permet de concentrer l’énergie dans le Tan Tien ainsi que le torse et les mains pour développer une force « courte » extrêmement efficace et explosive. S’ il est vrai que le Maître recommande de ne pas pratiquer l’art pour combattre mais aussi pour améliorer sa santé, l’efficacité martiale lui est indéniable grâce aux apports du Hsing I et aux travaux de l’esquive du Pa Kua Chang.

Le Tai Chi Chuan d’une simplicité apparente permet d’être pratiqué par le plus grand nombre et à tout âge. Ses postures se sont inspirés du naturel et aucune posture n’est forcée. Cette simplicité cache le travail intérieur qui reste inaccessible sans la compréhension profonde de l’art martial interne. Dans le cadre de l’école Nei Lien qui est une école de Hsingi – Pakua Chang nous travaillons d’abord l’école Yang (petite forme), pour ensuite évoluer vers le Tai Chi Chuan de l’école Sun, une autre façon de mieux comprendre le principe d’ouvrir et fermer car ceci est le principe essentiel de la boxe.


Tai Chi Chuan

Tai Chi Chuan ou boxe du Grand Faîte


Le Tai Chi Chuan ou boxe du Grand Faîte est une boxe très représentative du système Nei Chia il met son accent sur la souplesse et la détente de façon à favoriser un meilleur accroissement du Chi ou de l’énergie à l’intérieur du pratiquant, ce qui permet d’accroître son potentiel de santé ce qui est vital pour développer sa capacité à combattre.

Le Tai Chi Chuan représente le carré, le travail sur les quatres orients et le placement dans l’espace, le travail sur le Chi et sur l’énergie vitale ou ancienne le Yuan Chi, et il est donc le support idéal pour le Hsing I Ba Gua Zhang qui base son travail sur l’essence (le Jing) et donc la force à travers le Nei Gong. Dans le cas de l’école Nei Lien il existe trois formes, mais plutôt trois orientations de travail à l’intérieur du Tai Chi Chuan ; le système Sun (Hsing I), le Wu Dang (Ba Gua) et le Yang, il faut savoir que le système Yang est un héritage qui nous est parvenu à travers le Maître Wong Tun Ken qui reçu l’enseignement du Maître Chu Gui Ting disciple du grand maître de l’école Yang, le Maître Yang Chen Fu.

La boxe de Grand Faîte ou Tai Chi Chuan, est probablement une des boxes les plus pratiquées en Chine et dans le monde entier. Appartenant à la famille des arts martiaux internes ou souples, d’inspiration Taoiste par opposition aux boxes dites dures d’inspiration Bouddhiste (Shaolin Chuan), le Tai Chi Chuan reste paradoxalement assez méconnu du grand public mais encore de ses propres pratiquants, cette boxe est passée d’art martial en exercice de détente et relaxation pour personnes du troisième âge même en Chine ou elle est pratiquée tous les matins dans les parcs par les gens âgés, tandis que la jeunesse se  » détend  » au rythme du rock n’ roll et autres musiques.

Ceci n’a rien d’étonnant il est légitime de vouloir conserver sa santé par une gymnastique douce ou un entretien physique à travers la danse, le hic intervient au moment où on parle d’un Chuan ou boxe ; le Tai Chi Chuan en est une. Un général de l’armée à la fin de la dynastie Ming, Chen Wan Ting (natif de la province de Chen Jia Gou du comté de Wen dans la province du Henan 1644) est à l’origine du Tai Chi Chuan. Cet art fut toujours transmis à l’intérieur du clan et pratiqué d’une façon assez martiale proche des boxes dures, ce n’est que plus tard qu’ elle prendra son caractère actuel plus souple et vrillé, la différence peut-être vue entre le style ancien Lao Jia et le nouveau Sin Jia ; il ne s’agit pas de dire que l’ancien est meilleur que le nouveau, mais de donner une idée de l’évolution du Tai Chi Chuan. Des membres et leurs élèves qui participèrent à l’enseignement de ce maître, sont nés et subsitent quatre styles : yang, chen, sun et wu.


Wing Chun

Wing Chun Chuan ou poing du printemps radieux


wing chun020Wing Chun Chuan ou poing du printemps radieux est une école du sud de la Chine. Il fût créé dans la province du Fu Kien dans le Fatshan par une none au nom de Ng Mui, après avoir assisté à un combat entre une grue et un serpent. Ng Mui apprit cette boxe mystérieuse à Yim Wing Chun (d’où vient le nom du style) qui était experte dans la boxe de la grue ; c’est ainsi que cette boxe est connue par son aspect dit féminin autrement dit basée sur la souplesse de ses mouvements ainsi que pour la rapidité dans l’exécution de ceux-ci.

Le Wing Chun, d’une grande simplicité apparente avec peu de mouvements et peu de formes est une boxe des plus redoutables en combat réel. Son aspect austère et quasi mathématique permet un apprentissage rapide et une utilisation immédiate par rapport aux autres styles plus «complexes» et anciens ; mais que ceci ne vous égare pas, la profondeur de ce style reste presque inaccessible à celui qui ne sait pas voir ni entendre.


Pa Kua

Les origines du Pa Kua


Au 19ème siècle le Maître Kuo Yun Shen connu sous le surnom de la Paume Divine ou Fo Jun Sha du style du Hsing I Chuan (fondé par le Grand Maître Chi Lung Feng au 16ème siècle) et le Maître Tung Hai Chuan de l’école de Ba Gua Zhang firent une rencontre qui ne dura pas moins de trois jours , au bout de ces trois jours n’ayant ni vainqueur ni vaincu, ils furent étonnés de la maîtrise de chacun ainsi que de la subtilité du style que pratiquait chacun et décidèrent d’échanger leurs connaissances et d’autoriser les élèves d’une école à visiter et approfondir ses connaissances auprès de l’autre branche.

origines du Pa Kua guoyunshenC’est ainsi que le Maître Liu Chi Lan du Hsing I et le maître du Ba Qua Zhang ouvrirent une nouvelle tendance en ayant un élève commun le Maître Chang Chao Tung, le Hsing I Ba Gua Zhang était né. Le travail de la force linéaire ainsi que l’utilisation des cinq éléments et les huit directions et l’utilisation de la force dite horizontale ou en cercle furent les fondements de cette nouvelle branche reliée essentiellement au système de Hopei du Hsing I Chuan. Le maître transmit cette boxe à Chiang Jung Jiao qui ajouta l’usage de la « grande position » pour une meilleure utilisation de la force.

Une autre branche naquit à partir de Liu Kuei Yuan élève aussi du Maître Kuo Yun Shen qui enseigna le Maître Sun Lu Tang ou « maitre des trois paumes » dû à sa maitrise des trois arts internes, le Hsingi I Chuan, le Ba Gua Zhang et le Tai Chi Chuan. Dans notre école nous utilisons l’apport de cette branche notamment dans le Tai Chi Chuan qui fait désormais partie du travail du Hsing I Ba Gua Zhang dans notre école.

Le travail de la force linéaire ainsi que l’utilisation des cinq éléments et les huit directions et l’utilisation de la force dite horizontale ou en cercle furent les fondements de cette nouvelle branche reliée essentiellement au système de Hopei du Hsing I Chuan. Le maître transmit cette boxe à Chiang Jung Jiao qui ajouta l’usage de la « grande position » pour une meilleure utilisation de la force.


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Armes

La pratique par les armes


Depuis toujours, le travail des armes fait partie intégrante de l’étude des Arts Martiaux traditionnels. L’étude du maniement des armes permet aux pratiquants de développer la notion de l’espace et du temps mais surtout de développer le côté émotif (la peur de se trouver face à un objet contondant ou tranchant et la peur de rester paralysé). Les armes sont une partie essentielle de la formation et de la transmission d’un enseignement. La capacité de se projeter au delà du corps et la capacité d’anticipation qui en découle sont la garantie d’une réussite dans le domaine de l’Art Martial.

pratique armes sabrefDans le cadre de l’école Nei Lien, nous développons l’étude d’une façon traditionnelle et progressive en commençant par le maniement du bâton qui est autant une arme qu’un outil. Par cette première compréhension, nous pourrons différencier entre l’arme instrument de mort et l’outil en tant qu’instrument nous servant à nous défendre et donc servant à prolonger la vie. C’est au pratiquant de décider par quel chemin il s’engage. Les armes donnent et apprennent à l’élève la responsabilité de prendre et d’assumer ses propres décisions.


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Hung gar

Les formes (Tao Lu)


Le Hung Gar se caractérise par des postures puissantes notamment la posture du cavalier Ma Bo ou Sei Ping Ma (cantonais), ainsi que les griffes du tigre et les ailes de la grue, les coups des pieds ne dépassant pas la ceinture (hauteur moyenne), et les techniques des mains sont privilégiées, on y trouve facilement l’usage des poings, piques et griffes ainsi que la paume et le tranchant correspondant aux techniques des cinq animaux ; poings pour le léopard, piques pour le singe ou serpent, griffes pour le tigre, la paume pour l’ours ou le dragon et tranchant de la main pour la grue.

Tao Lu
Parmi les techniques les plus utilisées, nous trouvons la griffe du tigre (Fu Jao), les griffes du tigre noir (Hei Fu Jao), le bec de grue ( Hok Jui) , les ailes de la grue (Hok Yik), et le col de cygne ou tête de la grue (Hok Ding) ; une autre caractéristique est la théorie des douze ponts (sap yi kiu sau faat) : ce sont douze principes de contact des avant bras avec l’adversaire transmis à partir des douze mots clefs et qui sont issus de Tid Sien Kien pour permettre de comprendre les principes du combat du Hung Ga. Ce ne sont pas des techniques à proprement parler mais des principes internes de la boxe .
Selon les branches nous trouvons quatre ou cinq piliers dans les formes du Hung Ga, ou Tao Lu. Toutes les autres sont des formes rapportées par différents Maîtres pour enrichir le système selon leur compréhension et leur expérience, les cinq piliers sont :

  1. Siu Lo Han la forme des petits disciples de Bouddha

    Considérée comme la forme la plus ancienne et qui aurait été créee par le moine Hung Te Ti (un des cinq moines qui échappèrent de Shaolin), elle remonterait au XVI éme siècle ; c’est une forme symétrique qui provient directement de l’enseignement du monastère de Shaolin ; elle met l’accent sur la boxe courte et la boxe longue ainsi que sur les pas de la licorne.

  2. Gung Ji Fook Fu Kuen (Kong Chi Po Fu Chuan) – Maîtriser le tigre ou « le tigre accroupi dans la posture de l’arc“

    Aussi considérée comme une forme très ancienne ; elle aurait été créee par Miao Hsien et transmise à Hung Gee Kuan. Certains considèrent cette forme comme la forme de base du Hung Ga à cause de ses mouvements répétitifs et éducatifs. C’est la première forme qui est enseignée dans le système, elle est très importante car elle pose les fondations au style et notamment le travail respiratoire – très important dans le Hung Ga. Le nom d’origine de la forme c’était Shaolin Fook Fu Kuen , Hung Gee Kuan changea le nom de la forme est insèra les apports de la grue (appris auprès de sa femme Fang Wing Chun).

  3. Fu Hok Sheun Yin Kuen .– La réunion du Tigre et de la Grue

    Ceci est sans doute la forme la plus représentative du Hung Ga est sans doute celle qui a permis au Hung Ga d’être connu comme le style du Tigre et de la Grue. On pense qu’elle a été créee par Hung Gee Kuan et Fong Wing Chun , qu’ elle fut modifiée par Wong Fei Hung qui intègra les techniques des ponts (Kiu Sau) de Leung Kwan issues de la forme Tid Sien Kien, et les dix techniques de main (sap jyut sau) que Wong Fei Hung popularisa en battant tous ses opposants ; ainsi que les principes du yin et du yang, de cinq éléments de sept étoiles, etc. ; Il combina les mouvements puissants du tigre (gong jing) aux mouvements souples et fluides de la grue (Yau Jing) .
    C’est en grande majorité cette forme qui fédère toutes les écoles se réclamant du Hung Ga , elle résume tout l’enseignement du Hung Ga ainsi que son esprit et ses principes , autrement dit il n’y a pas de Hung Ga sans Fu Hok Sheun Yin .
    La forme comportait à l’origine 216 mouvements, elle a été rémaniée plusieurs fois selon les différentes branches et servie d’inspiration au Maître Lung Kai Ming dans la création en 1929 de la forme de synthèse Xi Ming Chuan (Poing du Soleil Couchant) de l’école Hong Chuan.

  4. Sup Yin Kuen.– Le poing de dix formes (ou poing de cinq animaux et de cinq éléments)

    C’est une forme crée par Wong Fei Hung. Elle permet le passage et la compréhension entre Fu Hok Sheun Yin et Tid Sien Kien, marque le passage de l’externe vers l’interne et des cinq animaux (singe ou serpent, tigre, léopard , ours ou dragon, et grue) aux cinq éléments correspondants (l’eau, le bois, le feu, la terre et le métal) ; les cinq éléments en réalité fûrent rajoutés par le Maître Lam Sai Wing ; à l’origine cette forme montrait seulement les cinq animaux mais fût petit à petit remplacée par la forme actuelle, certains branches continuent à enseigner les cinq animaux soit de manière indépendante ou réunis dans une seule forme notamment la forme Wu quin shi ou jeu de cinq animaux du Maître Yuen Yik Kai (qui enseigna aussi une forme des cinq poings dragons correspondant aux cinq éléments)

  5. Tid Sien Kien le fil de fer ou le pont de fer

    C’est la forme la plus avancée du système, c’est une forme interne et concerne le travail du Chi et du Jing (du souffle et de l’essence ou la force), elle n’est pas une forme de combat, la forme fut créee par Leung Kwan (Tid Kiu Sam), anciennement elle se faisait sur un poème chanté, de nos jours seulement le travail des sons est conservé et celui des émotions.
    C’est une forme dangereuse à réaliser si on n’a pas atteint le niveau requis, il faut avoir gravi les différents niveaux du Hung Ga pour en tirer profit, elle est basée sur les mouvements du Dragon ainsi que la combinaison des douze ponts (sup yi kiu sao) et les cinq éléments, à chaque pont correspond un son et une émotion (en réalité ce sont dix sons avec des syllabes comme « Tao Jeit », «yeh», « Hor» , «Jei To» etc.

Il existe une variété très importante des formes dites mineures dans le style, il serait assez fastidieux de les citer toutes car plus au moins chaque branche a rajouté ses formes mais il y en a certaines communes à la majorité des écoles par exemple Lau Gar Kuen ou poing de la famille Lau introduite par Lam Cho, Mui Fa Kuen ou poing de la fleur de prunier, Jin Leung ou paume guerrière introduit par Lam Sai Wing, Wu Dip Jeung ou Paume Papillon, Ng Lung Pa Kua Kwan ou baton de huit trigrammes de cinq frères, Fu Tao Seung Ngao ou crochets tigre, Yu Gar Dai Pa ou fourche tigre de la famille Yu,Gau Jie Bien ou fouet de neuf sections, Tiet Sien ou éventail de fer, Gee Sau ou poignards ainsi que des formes à deux comme Gong Gee Fok Fu Kuen Deui Chaak ou forme de combat à deux de Gung Ji Fook,Fu Kuen, Fu Hok Seun Yin Deui Chaak, forme à deux du Tigre et de la Gue, Daan Do Deui Cheung ou lance contre sabre, Kwan Do – Dai Do Deui Cheung ou Hallebarde contre lance , etc.


Hung gar

Hung Gar, des mythes et des légendes


Il existe au moins trois versions sur la naissance du Hung Ga, chaque école ou branche défend la sienne comme étant la seule et vraie version, en réalité les trois sont reliées entre elles et permettent de bien saisir la richesse de ce style .

Hung Gar Mythes et LégendesS’il est vrai que la branche la plus représentative du Hung Ga est sans conteste celle du Grand Maître Wong Fei Hung qui au XIX eme siècle donne le visage définitif a ce qui va devenir le renouveau du Hung Ga ou le nouveau Hung Ga, ils ont tous en commun l’origine qui remonte au Monastère de Shaolin et aux événements suite a sa destruction par le feu en 1736 par les mandchous.
L’empereur Mandchou savait qu’au monastère de Shaolin les moines s’entraînaient aux Arts Martiaux et connaissant la rivalité qui existait entre Shaolin et le monastère du mont Wu Dang, il attisa la jalousie entre eux et utilisa un moine défroqué du Shaolin converti au Taoisme , le moine Pak Mei ou Sourcil Blancs et son élève Li Pak Shan pour attaquer le monastère et l’incendier ; beaucoup de moines périrent dans l’attaque mais cinq d’entre eux réussirent à s’ échapper : Hu te ti, Fang Ta Hong, Choi Te Chung, Li Che Kai et Ma Shao Hing qui fuirent vers le sud pour échapper aux agresseurs.

Certains d’entre eux décidèrent de changer de nom par précaution. Hu Te Ti devint Hung Te Ti, Fang Ta Hong devint Lau Ta Hong, et Ma Shao Hing devint Mo Shao Hsing et ils décidèrent de créer en commun cinq écoles pour répandre l’enseignement de Shaolin selon leur nouveau nom de famille : Hung Ga, Choi Ga, Li Ga, Lau Ga et Mo Ga .
Hung Te Ti eut un élève appelé Miao Hsien considéré comme un des cinq Maîtres de Shaolin , Il eut une fille appelée Miao Tsui Ha qui se maria à Fang De et de leur union naît un fils qui s’appellera Fang Shi Yu un de « dix tigres de Shaolin » qui avait comme frère d’armes un autre « tigre » Hung Gee Kuan qui se maria avec la nièce de Fang Shi Yu , Fang Wing Chun.
Hung Gee Kuan était un marchand de thé de famille royale et quand il entend ce qui est arrivé au monastère de Shaolin, il reprend le nom de Hung en souvenir de l’empereur Hung Mun fondateur de la dynastie Ming et tua Pak Mei pour venger Shaolin. Certaines versions ajoutent le fait que la famille de sa femme Fang Wing Chun aurait aussi été tuée par Pak Mei ou sa bande et cela serait aussi une des raisons de sa vengeance.
Parallèlement au monastère de Fukien l’abbé Gee Sim qui est un expert de la boxe de Shaolin (notamment le Tigre noir), a formé un élève Luk Ah Choy qui décide de se joindre à Hung Gee Kuan pour poursuivre son combat contre les mandchous. C’est à ce moment là que Hung Gee Kuan aura rejoint les fameux « Shen Hung » ou bateaux rouges qui transportaient les membres de troupes d’Opéra Chinois partout dans le pays.

Hung Gee Kuan était un expert dans la boxe de Shaolin dont les cinq animaux ; avec Luk Ah Choy il va parfaire la boxe du Tigre noir et avec sa femme Fang wing Chun qui était une experte de la boxe de la grue qu’elle avait appris de Fang Shi Yu et d’une nonne (certains parlent d’un ermite) Ng Mui ou Wu Mei la boxe de la grue blanche ; et ce sera lui le premier à réunir ces deux systèmes en un seul : la « boxe du tigre et de la grue » .
C’est à ce point de l’histoire que les différentes branches divergent et nous nous trouvons avec trois histoires différentes :

  1. Le nom de Hung Ga vient de « Shen Hung »

    En effet il existe un dicton chinois qui dit « les bateaux dans le sud, le cheval dans le nord », et c’est ainsi qu’on parle de la posture du «rameur» (Jeung Ma Bo) dans le sud et de la posture du « cavalier » (Ma Bo) dans le nord , mais ceci reste un peu restrictif comme explication , en réalité, le fait de parler de l’origine du Hung Ga à partir du nom des petits bateaux rouges « shen hung « , c’est une façon d’expliquer le moyen de circulation et donc d’information de la résistance chinoise au mandchous, le fait de se cacher à l’intérieur des troupes de l’opéra et de cette manière là pouvoir continuer à pratiquer leur Art .
    En réalité le «Shen Hung» ce sont des petits bateaux plats à longues rames qui permettent de se déplacer les longs des rizières. Tout naturellement, nous tombons dans l’importance de la notion d’équilibre et postures puissantes du sud pour pouvoir pratiquer dans ces bateaux et l’usage presque courant des longs bâtons (longues perches) issues des rames de ces mêmes bateaux dans le Hung Ga comme le bâton des neuf trigrammes (Ba Gua Guan) ou les bâtons de six points et demi (presque trois mètres) dans le Wing Chun (Look Dim Bun Kwon).
    En outre, on pourrait penser que le nom des bateaux «shen hung» reste un homonyme de «shen hung» ou l’esprit rouge (hung est aussi héros comme nous verrons à la suite), ce qui pourrait expliquer la deuxième histoire.

  2. Le nom de Hung Ga vient de «héros » symbole de la résistance et des sociétés secrètes «Hung Moon » et des triades

    Nous avons vu qu’à l’origine en l’année 1736, après avoir échappé à la chute du monastère, un des moines décide de changer de nom, ce fût Hu Te Ti, mais Hu c’est aussi tigre dans le langage du nord, et il change son nom pour celui de Hung qui veut dire rouge ou héros, ce qui est une indication de l’intention du moine de changer de vie, mais aussi que nous sommes dans un contexte mythique et légendaire, l’importance des noms en tant que symboles est manifeste ; selon l’ « histoire » les cinq moines venaient du monastère de Song shan dans le Honan ce qui veut dire du nord ( le monastère se situant dans la rive nord du Yang Tze Kiang et plutôt dans le lit du Huang He ou fleuve jaune) et descendirent dans le sud vers le monastère Ju Liait Shah connu plus tard comme Shaolin du Sud dans le Fukien (rive sud du Yang Tze Kiang début du sud de la chine), et s’organisèrent en sociétés secrètes avec un seul mot d’ordre « Fang Tsing Fu Ming », autrement dit  » à bas le tsing ( ou ching dynastie mandchou) restaurons le Ming (dynastie chinoise) » .

    Selon le récit fondateur de la Tien Ti Houei (Assemblée du Ciel et de la Terre), à la chute du monastère de Shaolin cinq moines s’échappèrent et décidèrent de transmettre l’héritage spirituel du monastère (nous retrouvons nos cinq ancêtres Hu Te Ti, Fang Ta Houng, Ma Chao Houng, Li Sih Khai et Thsai Teh Chung), ils furent rejoint par cinq marchands des chevaux, ces personnages n’étant autres que des Hors- la- loi ; et ils se feront appeler «les cinq tigres». Toujours selon le récit mythique fondateur de la Tien Ti Houei, ils furent en charge des loges inférieures (l’ aspect « terrestre »), c’ étaient Wu Thian Ching, Li Sih Chi, Houng Thai Sui, Yao Bieh Tah et Lin Yung Chao.

    A cet stade là, nous ne pouvons pas faire abstraction du rôle joué par les sociétés secrètes en Chine, rappelons d’abord que le mot «Hung» (Hong) signifie rouge et ceci est un détail très important pour comprendre cette théorie de l’origine du Hung Ga, ce mot donc rouge veut dire couleur du mûrissement et qui fût la couleur de la dynastie Zhou (1050 – 250 av. JC), une dynastie dominée par l’apparition d’un corbeau rouge considéré comme le révélateur de la dynastie, cette couleur étant traditionnellement attachée au soleil levant, (Le Maître Lung Kai Ming de l’école Hong Chuan ou poing Rouge basée à Hong Kong qui est une école à la base du nord se réclamant de Shaolin enseigne une forme appelée Xi Ming Chuan ou point du soleil de l’occident ou couchant (l’ouest étant l’endroit ou le soleil se couche), permet de comprendre de façon ésotérique le lien entre le soleil levant (le retour de la dynastie Ming au pouvoir) et le soleil couchant ou la chute de Ming et son occultation ; d’ailleurs «Fang Tsing Fu Ming» peut aussi se lire « à bas les tenèbres, restaurons la lumiére) ; ce qui était un des mots d’ordre de la Tien Ti Houei (société du Ciel et de la Terre) autrement connue comme « les triades ».Il faudrait aussi ajouter que le mot « Hung » peut aussi être traduit par «arc-en-ciel» pont entre le ciel et la terre signe d’alliance (et certains diront d’espoir), d’ailleurs la branche du Grand Maître Huang Chi San à Canton et du Grand maître Peng Nam, considéré comme un trésor national en Chine et malheureusement disparu en 1991 (tous les deux enseignant le Wing Chun et le Hung Ga ensemble), déclinent l’origine de leur branche directement de la Tien Ti Houei.
    Donc en s’échappant vers le sud les cinq moines auraient créé une fraternité avec comme but de restaurer le Ming dans le sens le plus exotérique du terme et de restaurer la «lumière» dans le sens le plus ésotérique, cette société s’appellera Hung mun en hommage au surnom du premier empereur de la dynastie Ming, Zhu Yuan Zhang et qui sera plus connue comme la « société du ciel et de la terre » ou Triade, qui donnera naissance à plusieurs autres sectes comme la San Tien Houei (societe des trois points), la Ts’ing Ti Houei (Société de l’Eau limpide), ou la Pei Tao Houei ( Société du Sabre Double) qui seront très actives et seront à la base des plusieurs insurrections au XIX ème siècle. Sociétés toujours reliées à la boxe et essentiellement à la boxe du sud jusqu au fameux «têtes rouges» ou à la Yi Ho Tuan ou poing de la concorde et de la justice, toutes ces sociétés auront la boxe en commun mais aussi les archétypes et les couleurs primordiales à savoir le blanc (symbole de ciel) , le noir (symbole de l’eau) et le rouge (symbole des frères ou des héros).

  3. La famille Hung (de Hung Gee Guan à Wong Fei Hung à nos jours)

    C’est sans doute l’histoire la plus répandue chez les pratiquants, dû essentiellement à la personnalité d’un personnage clé nommé Wong Fei Hung, c’est à partir de Lui et ses disciples que le Hung Ga gagnera ses lettres de noblesse dans le monde entier.
    A partir de la rencontre entre Hung Gee Guan et Luk Ah Choi le style se désigne de façon presque définitive la rencontre entre les techniques des cinq animaux de Shaolin, et les techniques de Grue apportées par Hung Gee Kuan (entre autre les apports de sa femme Fang Wing Chun), et le tigre noir issu de l’enseignement de l’Abbé Gee Sin à Luk Ah Choi, ce qui deviendra plus tard le Hung Ga et connu comme le style du Tigre et de la Grue désormais ; (nous ferons un petit aparté pour indiquer qu’à partir de la mort de Fang Wing Chun son mari Hung Gee Kuan systématisera le style qui se développera de façon indépendante mais traditionnellement relié au Hung Ga en tant que style Mâle et Femelle ou Yin et Yang ).

    Hung Gee Guan est le créateur de la forme Gung ji Fook Fu Kuen ou le tigre qui attend dans la posture de l’arc, qui est considéré comme la forme mère du systême, Luk Ah Choy son meilleur élève fut Kwok Yan (certains pensent qui fut aussi disciple de Gee Sin), Il enseigne à Leung Kwan aussi connu par son surnom Tid Kiu Sam (pont ou bras de fer), dû à sa force extraordinaire et son grand enracinement obtenu grâce à son travail avec Kwok Yan, Il sera le créateur de la forme Tid Sien Kien ou le fil de fer qui est certainement la forme la plus avancée du Hung Ga, elle relie la force et la souplesse, ce n’est pas une forme de combat mais une forme de renforcement surtout des organes et de l’énergie ainsi que des muscles et des tendons avec un fort travail d’enracinement, cette forme anciennement se réalisait en récitant un poême ou chanson , il s’agit essentiellement de reliér le souffle et les émotions au son et au mouvement.
    Un autre élève de Luk Ah Choy ce fut Wong Kai Ying (certains signalent que ce n’était pas lui mais son pêre Wong Tai), Il hérite de l’ensemble du Système de Luk Ah Choy et fut considéré comme un des dix tigres de Canton, Il fut le père du plus célèbre de tous Wong Fei Hung qui était aussi versé en médecine traditionnelle ce qui lui permit de voyager partout en Chine et ainsi rencontrer les meilleurs experts de la boxe : Il est né a Nam Hoi dans le kwantung ( Canton) en 1847 , beaucoup des Maîtres vinrent le défier mais personne ne parvint à avoir raison de Lui ce qui le rendit célèbre dans toute la Chine du Sud ainsi que sa fameuse clinique Po Chi Lam. Wong Fei Hung était aussi un excellent exécutant de la Danse du Lion, et c’est ainsi que ces deux aspects furent introduits dans le Hung Ga a savoir la médecine traditionnelle ou Dit Dar et la Danse du Lion .

    Hung Gar Mythes et LégendesPlus de 80 films retracent la vie de Wong Fei Hung qui en plus d’être un excellent médecin organisa les milices de Canton, plusieurs Maîtres et experts tournèrent sa vie légendaire comme Kwan Tak Him, Liu Chan, Shek Kin (vu dans opération Dragon avec Bruce Lee), et Chan Hon Chung dernier patriarche du Hung Ga à Hong Kong.
    Wong Fei Hung se maria plusieurs fois dans sa vie (quatre fois) mais c’est son dernier mariage avec Mo Kwei Lan ( Wong avait 60 ans et Mok Kwei Lan 16 ans), qui scella et renforça les liens avec le clan de Mo Ga (un de cinq clans d’origine des rescapés de Shaolin , les autres Choy et Li fusionnèrent donnant le style Choy Li Fut Ga et le petit style Lau Ga on le retrouve aussi dans le Mo Ga , ce sera le Maître Lam Cho qui introduira les formes de Lau Ga dans le Hung Ga plus tard ), Il faudrait tout de même signaler que le style Li continue à se développer ainsi que le style Mo Ga moins connue , mais que curieusement pour un style dit du sud c’est par ses coups des pieds puissants et rapides qu’il est connu, ce style est divisé actuellement en deux branches celle de Mok Qing Chiu et celle de Mak Shing Mo).

Il est important de signaler que c’est à partir de Wong Fei Hung que le style va se diviser entre ceux du ancien Hung Ga plutôt dispersés dans le sud de la Chine, Hong Kong Singapour et Malaisie, comme le Hung Ga a Taiwan avec un enseignement sur les cinq animaux de shaolin de forme indépendante mais qui se rattache a Wong Fei Hung ainsi que le Hung Ga du Maître Yuen Yik Kai qui enseigna outre les cinq animaux de forme indépendante, les cinq poings Dragon, et qui retrace leur origine à Miao Hsien et à Wu Mei ( et donc à Fang Wing Chun), celui du Maître Kwong Wing Lam élève de Leung Wah Chew ou celui en Malaisie du Maître Wong Kiew Kit qui retrace son héritage au monastère de Shaolin du sud ; et celui dit du nouveau Hung Ga à partir de Wong Fei Hung, le Maître Lam sai Wing dernier Grand Maître de le style, et le Maître Tang Fong tous deux élèves de Wong Fei Hung ainsi que Lin Shi Jong, Kuei Shao Chi, Liang Kuan,et Leung Foon entre autres .

Hung Gar Mythes et Légendes masters-tangfongTang fongTang Fong fut un élève de Wong Fei Hung et c’est avec Lui que les premières variantes se font connaître dans le style notamment dans les versions de Fu Hok Sheun Yin ou de la « réunion du Tigre et de la Grue », cette forme crée par Wong fei Hung est la forme la plus représentative du style , on pourrait dire que c’est son image de marque.
Tang Fong fut dans sa jeunesse un champion des Arts Martiaux mais surtout instructeur dans la brigade Tao Tao Tui durant la guerre sino-japonaise, un de ses élèves fut le Maître Chao Wing Tak (aujourd’hui retiré, mais son école continue), un des élèves du Maître Chao Wing Tak, Maître Wong Ping Pui a enseigné en Espagne .

Hung Gar Mythes et Légendes Lamsaiwing.Lam sai wingLam Sai Wing (1860 – 1943) est sans conteste un de derniers Grands Maître de le style, surnommé « le Boucher Volant » en raison de sa profession et son expertise des « couteaux papillons » ou Bart Cham dao ainsi que du sabre « veilleur de nuit » proche des techniques de la grue, plusieurs histoires entourent ce personnage de légende ainsi que sa popularité dûe a sa capacité de combattre, comme à la rectitude de ses principes , bien que contre toute idée d’utiliser l’Art Martial comme moyen de faire usage de sa force en toute occasion ; Il se trouva confronté à plusieurs défis qu’il du honorer ; un des plus parlants ce fût celui de combattre un molosse et de le tuer d’un coup de pied, ainsi le combat contre un moine dit « tête de fer » contre lequel il fut obligé de combattre car il terrorisait sa ville et il vainquit aussi d’un coup de pied nommé « le coup de pied à l’ombre de la lune », issue de la forme du Tigre et de la Grue ».

Lam Sai Wing n’eut pas de descendance et il adopta son neveu Lam Cho à la mort de ses parents et l’élève comme son propre fils, un autre de ses élèves fût le dernier patriarche a Hong Kong le Maître Chan Hon Cheung qui fonda la Hong Kong Chinese martial Arts association HKCMAA dans les années 70 et réunis la plupart des experts de Hong Kong dans une même association, il fût récompensé par la propre reine d’Angleterre Elizabeth II, on parle aussi de Chiu Kao mais il semblerait qu’il était plutôt élève de Lam Cho.
Le nouveau Hung Ga actuellement est représenté par Lam Chun Fai, fils de Lam Cho, Wong Yiu Ching qui enseigne a San Francisco USA, Chiu Way et Chiu Chi Ling fils de Chiu Kao dans ses branches les plus connues des occidentaux, mais ceci ne veut pas dire que d’autres branches subsistent notamment Tang Tung Wing élève de Tang Kwok Wah ‘un autre élève de Lam Jo) qui enseigne en Grèce et qui montra le Hung Gar et le Wing Chun. Et Frank Yee de la branche de Tang Fong.