Neilien

Association d'Arts Martiaux Traditionnels

Tai Chi Chuan

Tai Chi Chuan

Les Tai Chi Chuan des familles Yang et Chen


La boxe de la famille Chen consistait à l’origine en cinq « Lu » ou formes, deux « Pao Tchui » ou formes pour travailler l’explosion de la force. Elle fut codifiée en une seule forme par Chen Chang Hsin (de là le nom aussi de Chang Chuan ou poing long du Tai Chi Chuan) qui donna naissance à la vieille école. Chen Yu Ben créera la nouvelle école (Sin Jia) et Chen Chin Ping la petite école ou Shiao Jar.

L’école Yang est issue directement de la vieille école Chen. Yang Lu Chan fut le premier non membre du clan à être initié par Chen Chan Hsin. Le Maître Yang Lu Chan eut un élève appelé Wu Yu Hsiang, qui désireux de poursuivre ses études décida de rendre visite au Maître Chen Chan Hsin. En route il entendit parler du Maître Chen Chin Ping et décida de rester avec lui pour apprendre la petite école.

Il est important de signaler que parallèlement une autre boxe Wu s’est développée issue de l’école Yang. Yang Lu Chan eut un élève appelé Quan You, d’origine mandchoue, qui appris à son tour le Tai Chi Chuan à son neveu Wu Jian Quan donnant naissance à une nouvelle branche. Elle se caractérise par des mouvements lents et rapides. Quoique proche du style Yang il se caractérise par des mouvements légèrement penchés.


Tai Chi Chuan

Sun Shi Tai Chi Chuan ou la boxe des pas rapides


Bien qu’étant la plus méconnue des branches de Tai Chi Chuan, l’école Sun est reconnue dans toute la Chine comme partie intégrante de quatre familles ou styles de compétition.

A l’âge de 55 ans ayant obtenu la maîtrise de trois arts, le Maître Sun Lu Tang réorganise la forme de l’école Wu en incluant les principes du Hsing-I et du Pa Kua Chan créant ainsi le style Sun. Il se caractérise par l’utilisation des pas du Pa Kua Chang , des mouvements de la taille du Hsing I Chuan et de la souplesse du Tai Chi Chuan. Le Tai Chi Chuan de l’école Sun permet de faire le lien avec ces autres arts (Hsing I, Pa Kua). Ses postures sont relativement hautes, les pas, pas plus larges que les épaules, les mouvements sont plus courts et compacts afin que corresponde une action à chaque pas. Le Tai Chi Chuan de l’école Sun est aussi appelé Tai Chi de pas rapides où vivants. La raison principale réside dans le fait que le Tai Chi Chuan est conçu dans une approche directement martiale et donc prêt à utiliser. Les déplacements sont concentrés sur la notion d’avancer et reculer avec le rythme commun à toutes les formes de combat (boxes où autres) afin de développer une naturalité dans les mouvements et d’utiliser la force entière du corps ainsi que l’énergie (Hu Yuan Chi).

Le style Sun se caractérise par ses mouvements d’ouvrir-fermer. Ils permettent de concentrer le chi (énergie) dans le Tan Tien (point situé dans l’abdomen à trois doigts du nombril) ainsi que dans le torse et les mains pour développer une force « courte »extrêmement efficace et explosive. S’il est vrai que le Maître recommande de ne pas pratiquer l’art uniquement dans le but de combattre mais pour améliorer sa santé, l’efficacité martiale est indéniable grâce aux apports du Hsing I et du Pa Kua Chang.

Ce Tai Chi Chuan d’une simplicité apparente permet d’être pratiqué par le plus grand nombre et à tout âge. Ses postures sont proches du naturel, aucune n’est forcée de façon à ne pas exercer trop de pressions sur les articulations (du moins dans le processus d’apprentissage contrairement à d’autres écoles qui travaillent dès le départ avec des postures basses ou larges). On se déplace comme dans la marche de tous les jours en changeant constamment le poids pour éviter de fatiguer les articulations. Cette simplicité cache le travail intérieur qui reste inaccessible sans la compréhension profonde de l’art martial interne.

Au niveau de la technique, le Tai Chi Chuan de la famille Sun est aussi très complet. Issu de l’expérience du Maître en combat réel, les travaux des pas associés à l’esquive du Pa Kua Chan ainsi que les techniques de projections et Chin-Na ou « arm-lock » sont présents, ainsi que la tenue du corps à savoir : l’alignement droit du buste et de la colonne qui permet un meilleur usage de la force issue du Hsing-I et une meilleur flexibilité du corps dans le combat contre des gens plus lourds (Le Maître était de constitution petite et pas très lourd).

Le Maître Sun Lu Tang fût un des premiers à parler et écrire sur les trois boxes : Hsing-I, Pa Kua,Tai Chi Chuan) comme d’une seule et même famille aux mêmes principes et formant un seul Art (Nei Chia où Art de l’interne). Sun Lu Tang n’enseigna le Tai Chi que très tardivement. Au début il enseigna les trois arts de façon séparée puis considéra son Tai Chi Chuan comme la somme de toutes ses connaissances. Une sorte d’aboutissement de sa vie de pratiquant. C’est ainsi qu’à la fin de sa vie (vers 73 ans ) il commença à l’enseigner publiquement. C’est aussi la raison pour laquelle elle reste des quatre «familles» du Tai Chi Chuan la plus méconnue. Sa fille, le Maître Sun Jia Yun popularisera l’école.

Dans le cadre de l’école Nei Lien qui est une école de Hsing I – Pakua Chang nous travaillons d’abord la forme dite de 24 mouvements ou forme de Pekin (influencée majoritairement par l’école Yang) pour ensuite évoluer vers le Tai Chi Chuan de l’école Sun (la forme est composée de 98 mouvements), autre façon de mieux comprendre le principe d’ouvrir et fermer car ceci est le principe essentiel de la boxe.


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Wu Tai Chi Chuan


La boxe de Wu Yu Hsiang, également appelée Jiao Jar ou petite école n’était pas autre chose que la petite école de la famille Chen.

Elle devient une nouvelle branche appelée Wu Tai Chi créé par Wu Yu Hsiang. Il combina la forme Yang avec le Shao Jar de l’école Chen pour créer l’école Wu. Il eu un élève très fameux le Maître Hao Wei Chen , d’ailleurs l’école Wu est parfois nommée aussi Hao pour la distinguer de l’école Wu du Maître Wu Jian Quan. Maître Hao Wei Chen enseigna au Maître Sun Lu Tang le Tai Chi Chuan qui à son tour combinera l’école Wu avec le Hsing I et le Pa kua et donnera naissance à l’école Sun de Tai Chi Chuan.

Wu Tai Chi ChuanChaque posture de la forme Wu a quatre stades : le Commencement qui permet de passer du stade de Wu Chi (non différencié) à celui de Tai Chi autrement dit matérialiser l’intention Yi, Adhérer, qui permet de passer du Tai Chi au principe de différenciation Yin et Yang, c’est à dire la notion de plein et vide, Ouvrir, ou le moment d’initier l’attaque ou la défense, et Fermer quand l’action d’attaquer ou de défendre se déroule. Des quatre principes, ouvrir et fermer restent les plus ésotériques notamment dans l’application au combat ce que sera une des caractéristiques majeures du Tai Chi Chuan de l’école Sun.


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Sun Lu Tang


Le Maître Sun Lu Tang naquit dans une famille de commerçants à Pao Ting une bourgade à 100 km de Pekin dans le comté de Wen dans la province de Hopei. A l’adolescence, il poursuit son apprentissage des arts martiaux auprès de maître Li Kuei Yuan, Maître très réputé de Hsing I et élève du fameux Kuo Yun Shen.

Li décide de le présenter à son Maître Kuo Yun Shen qui assiste à une démonstration du jeune Sun ; ébloui, il le prend pour élève. Sun restera avec Kuo Yun Shen une dizaine d’années. Malgré tout il dira toujours que son Maître de Hsing I fut Li Kuei Yuan avec qui il était resté pendant seulement trois ans, tant son respect pour Li était grand.

Sun Lu TangAu bout de ces dix années passées auprès du Maître, Kuo décide de l’ envoyer chez son ami Cheng Ting Hua, Maître très réputé de l’école du Pa Kua Chang et sans doute le meilleur élève du Maître Tung Hai Chuan. Sun Lu Tang restera une dizaine d’années auprès de Cheng et obtiendra à son tour la maîtrise de cet art. Sun avait à peine trente six ans .

Sun Lu Tang enseignait à Pekin quand il fit la connaissance du Maître Hao Wei Cheng qui, étant malade fût recueilli par Lui. Le Maître Hao reste chez Sun Lu Tang pendant toute sa période de convalescence et ne sachant pas comment le remercier de son attention , décide de lui apprendre le Tai Chi Chuan (école Wu). Sun était déjà un Maître réputé et un expert de la boxe interne, ainsi il assimila les principes du Tai Chi Chuan en peu de temps (Il travaille avec le Maître Hao environ huit mois), il s’exerça essentiellement au touei shu (système des mains collantes) pour comprendre le système de la force ainsi que la forme.

A l’âge de cinquante ans, Il maîtrise les trois arts ce qui lui donna le surnom de  » Maître de trois paumes  » : Le Hsing i , le Pa Kua Chang et le Tai Chi Chuan ; d’ailleurs le Maître Sun n’aimait pas ce surnom.

A soixante-dix ans Il devient le président de l’association Nationale des arts du poing chinois et de l’association de boxe du Kiangsu qui sanctionnait un niveau extraordinaire et une moralité sans défaut. Il meurt à soixante-quatorze ans en 1933. Le Maître Sun Lu Tang était aussi connu par son haut niveau intellectuel, d’ailleurs il parlait plus volontairement de philosophie et d’astronomie que de la boxe, même s’il écrivit cinq livres concernant la boxe .

Sun Lu Tang sltelevesSun Lu Tang eu trois enfants, deux garçons et une fille, ce fût sa fille Sun Jian Yun qui popularisa et transmit son art, notamment son Tai Chi Chuan. Le Tai Chi Chuan de l’école Sun bien qu’étant la plus méconnue des branches de Tai Chi Chuan, est reconnue dans toute la Chine comme partie intégrante de quatre familles ou styles de competition , Le style Sun se caractérise par l’utilisation des pas du Pa Kua Chang , des mouvements de la taille du Hsing I Chuan et de la souplesse du Tai Chi Chuan. Le Tai Chi Chuan de l’école Sun permet de faire le lien avec ces autres arts (Hsing I, Pakua) , ses postures sont relativement hautes et les pas, pas plus larges que les épaules, les mouvements étants plus courts et compacts permettent de correspondre à chaque pas une action.

Le style Sun se caractérise par ses mouvements d’ouvrir-fermer que permet de concentrer l’énergie dans le Tan Tien ainsi que le torse et les mains pour développer une force « courte » extrêmement efficace et explosive. S’ il est vrai que le Maître recommande de ne pas pratiquer l’art pour combattre mais aussi pour améliorer sa santé, l’efficacité martiale lui est indéniable grâce aux apports du Hsing I et aux travaux de l’esquive du Pa Kua Chang.

Le Tai Chi Chuan d’une simplicité apparente permet d’être pratiqué par le plus grand nombre et à tout âge. Ses postures se sont inspirés du naturel et aucune posture n’est forcée. Cette simplicité cache le travail intérieur qui reste inaccessible sans la compréhension profonde de l’art martial interne. Dans le cadre de l’école Nei Lien qui est une école de Hsingi – Pakua Chang nous travaillons d’abord l’école Yang (petite forme), pour ensuite évoluer vers le Tai Chi Chuan de l’école Sun, une autre façon de mieux comprendre le principe d’ouvrir et fermer car ceci est le principe essentiel de la boxe.


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Tai Chi Chuan ou boxe du Grand Faîte


Le Tai Chi Chuan ou boxe du Grand Faîte est une boxe très représentative du système Nei Chia il met son accent sur la souplesse et la détente de façon à favoriser un meilleur accroissement du Chi ou de l’énergie à l’intérieur du pratiquant, ce qui permet d’accroître son potentiel de santé ce qui est vital pour développer sa capacité à combattre.

Le Tai Chi Chuan représente le carré, le travail sur les quatres orients et le placement dans l’espace, le travail sur le Chi et sur l’énergie vitale ou ancienne le Yuan Chi, et il est donc le support idéal pour le Hsing I Ba Gua Zhang qui base son travail sur l’essence (le Jing) et donc la force à travers le Nei Gong. Dans le cas de l’école Nei Lien il existe trois formes, mais plutôt trois orientations de travail à l’intérieur du Tai Chi Chuan ; le système Sun (Hsing I), le Wu Dang (Ba Gua) et le Yang, il faut savoir que le système Yang est un héritage qui nous est parvenu à travers le Maître Wong Tun Ken qui reçu l’enseignement du Maître Chu Gui Ting disciple du grand maître de l’école Yang, le Maître Yang Chen Fu.

La boxe de Grand Faîte ou Tai Chi Chuan, est probablement une des boxes les plus pratiquées en Chine et dans le monde entier. Appartenant à la famille des arts martiaux internes ou souples, d’inspiration Taoiste par opposition aux boxes dites dures d’inspiration Bouddhiste (Shaolin Chuan), le Tai Chi Chuan reste paradoxalement assez méconnu du grand public mais encore de ses propres pratiquants, cette boxe est passée d’art martial en exercice de détente et relaxation pour personnes du troisième âge même en Chine ou elle est pratiquée tous les matins dans les parcs par les gens âgés, tandis que la jeunesse se  » détend  » au rythme du rock n’ roll et autres musiques.

Ceci n’a rien d’étonnant il est légitime de vouloir conserver sa santé par une gymnastique douce ou un entretien physique à travers la danse, le hic intervient au moment où on parle d’un Chuan ou boxe ; le Tai Chi Chuan en est une. Un général de l’armée à la fin de la dynastie Ming, Chen Wan Ting (natif de la province de Chen Jia Gou du comté de Wen dans la province du Henan 1644) est à l’origine du Tai Chi Chuan. Cet art fut toujours transmis à l’intérieur du clan et pratiqué d’une façon assez martiale proche des boxes dures, ce n’est que plus tard qu’ elle prendra son caractère actuel plus souple et vrillé, la différence peut-être vue entre le style ancien Lao Jia et le nouveau Sin Jia ; il ne s’agit pas de dire que l’ancien est meilleur que le nouveau, mais de donner une idée de l’évolution du Tai Chi Chuan. Des membres et leurs élèves qui participèrent à l’enseignement de ce maître, sont nés et subsitent quatre styles : yang, chen, sun et wu.